Prévenir les risques professionnels dans le secteur social et médico-social : Obligations, DUERP et méthodologies d'évaluation
Dans le secteur social et médico-social, les risques professionnels sont nombreux : troubles musculo-squelettiques, épuisement, agressions, stress… Les prévenir, ce n’est pas seulement une bonne pratique : c’est une obligation légale et un levier essentiel de qualité de vie au travail.

Vous faites face à des risques professionnels multiples : accidents, stress au travail, et surcharge de travail. Des défis comme la gestion manuelle des dépenses (espèces, avances) affectent directement la qualité de vie au travail et la sécurité de vos équipes.
Dans cet article, vous découvrirez comment anticiper et réduire efficacement les risques professionnels dans le travail social. Nous détaillons les obligations réglementaires, le rôle essentiel du document unique (DUERP) et des méthodologies pratiques pour prévenir les risques psychosociaux et sécuriser vos conditions de travail. Vous trouverez ici les outils indispensables pour améliorer la qualité de vie au travail.
Points à retenir :
- Les professionnels du secteur médico-social sont exposés à de nombreux risques : physiques, psychosociaux et organisationnels, avec des conséquences sur leur santé et la qualité du service rendu.
- La loi impose à chaque structure d’élaborer un Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP), mis à jour chaque an et structuré autour d’un plan d’action clair.
- L’évaluation des risques doit suivre une méthode rigoureuse : observation du terrain, écoute des équipes, hiérarchisation des priorités et mise en œuvre de mesures concrètes.
- Les outils numériques comme Ezio réduisent la charge administrative et les risques liés à la gestion des espèces, en sécurisant les dépenses et en traçant les transactions en temps réel.
- La formation continue et les pratiques collectives de prévention (plannings stables, matériel adapté, espaces de parole) sont essentielles pour garantir la sécurité et le bien-être des équipes.

Comprendre les risques professionnels dans le travail social
Le secteur du travail social est exposé à une grande variété de risques. Ces risques touchent autant le corps que l’esprit, et ont un impact direct sur la qualité de vie au travail. En 2019, le secteur de l’aide et des soins à la personne représentait 11 % des effectifs salariés, mais comptait pour plus de 16 % des accidents du travail (ameli.fr).

Risques psychosociaux (RPS)
- Stress chronique lié à la charge émotionnelle
- Relations tendues avec les usagers ou les collègues
- Sentiment d’impuissance face à certaines situations
- Manque de reconnaissance ou de soutien
Impact : fatigue mentale, épuisement professionnel (burn-out), troubles du sommeil, anxiété.
Risques physiques
- Chutes, glissades, efforts répétés
- Troubles musculosquelettiques (TMS) dus aux gestes répétitifs ou aux manutentions
- Agressions physiques dans certaines interventions
Impact : douleurs chroniques, arrêts de travail, baisse d’autonomie fonctionnelle.
Risques organisationnels
- Horaires irréguliers ou éclatés (travail en coupé, nuit, week-end)
- Sous-effectif et surcharge de travail
- Manque de clarté dans les missions ou les procédures
Impact : désengagement, perte de motivation, conflits internes.
Obligations légales et rôle du DUERP dans le secteur médico-social
Dans le secteur médico-social, les établissements ont des obligations précises pour protéger la santé et la sécurité de leurs salariés. Au cœur de ces obligations : le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP).

Ce que dit la loi
Toute structure employant au moins un salarié doit rédiger un DUERP (Code du travail - Article R4121-1), il doit recenser les risques professionnels auxquels sont exposés les travailleurs. Pourtant, en mai 2023, une enquête de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a révélé que 54 % des établissements n'avaient pas de Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels.
Il doit être mis à jour au moins une fois par an, ou à chaque modification importante (nouvelle organisation, nouveau matériel, accident, etc.). L’absence de DUERP peut entraîner des sanctions (amendes, responsabilités en cas d’accident).
Le DUERP, concrètement c’est quoi ?
Un outil de prévention, qui contient :
- Une liste des risques identifiés dans chaque poste ou activité.
- Des mesures de prévention à mettre en place.
- Un plan d’action avec des priorités et des échéances.
Pourquoi c’est essentiel dans le médico-social ?
Le DUERP permet de structurer la prévention dans un secteur où les risques sont nombreux et parfois invisibles (fatigue mentale, gestes répétitifs...).
Il favorise la concertation entre direction, encadrement et équipes terrain.
En identifiant mieux les risques, il aide à :
- Réduire les accidents et les maladies pro.
- Améliorer le climat social.
- Sécuriser les usagers (moins d’erreurs, plus de stabilité dans les équipes).
En résumé : le DUERP, c’est un peu la « carte routière » de la prévention. Sans lui, on avance à l’aveugle.
Méthodologies d'évaluation et mesures préventives efficaces
Évaluer les risques professionnels ne se fait pas au doigt mouillé. C’est une démarche structurée, collective et continue. L’objectif ? Identifier ce qui peut nuire à la santé des équipes, et agir avant que ça n’arrive.

Voici une méthode pas-à-pas pour y parvenir.
Étape 1 : Préparer l’évaluation
- Constituer un groupe de travail : direction, représentants du personnel, référent sécurité, etc.
- Choisir les bons outils : grilles d’analyse, observations terrain, entretiens.
- Définir le périmètre : services concernés, lieux, horaires.
Étape 2 : Identifier les risques
- Observer les postes de travail et les conditions réelles (pas juste ce qui est écrit).
- Interroger les salariés sur leurs ressentis et difficultés.
- Analyser les données existantes : arrêts de travail, accidents, rapports CHSCT.
Types de risques à rechercher :
- Physiques : chutes, postures, TMS.
- Psychosociaux : surcharge mentale, isolement, agressivité.
- Organisationnels : planning instable, manque de moyens, etc.
Étape 3 : Évaluer la gravité et la fréquence
Pour chaque risque identifié :
- Estimer la gravité potentielle (léger à grave).
- Estimer la probabilité d’occurrence (rare à fréquent).
- Utiliser une matrice de cotation pour hiérarchiser.
Exemple : risque de chute dans une salle de bain = gravité élevée + fréquence moyenne → priorité haute.
Étape 4 : Prioriser les actions
- Cibler les risques les plus critiques en premier.
- Privilégier les mesures collectives plutôt qu’individuelles.
- Documenter les choix dans le plan d’action du DUERP.
Étape 5 : Mettre en œuvre des mesures préventives
- Techniques : équipements adaptés, aménagement des locaux.
- Organisationnelles : réorganisation des plannings, protocoles clairs.
- Humaines : formations, groupes de parole, supervision.
Étape 6 : Suivre et ajuster
- Suivre les effets des mesures prises.
- Mettre à jour le DUERP si nécessaire.
- Impliquer régulièrement les équipes dans le suivi.
Outils numériques et formation continue pour renforcer la prévention
Dans le secteur médico-social, la prévention des risques ne repose pas que sur des check-lists ou des réunions sécurité. Les outils numériques et la formation continue jouent aujourd’hui un rôle essentiel pour créer un environnement de travail plus sûr et plus serein.
Le rôle des solutions numériques
Certaines tâches, comme la gestion des paiements, exposent les établissements à des erreurs, à des pertes ou à des tensions internes. C’est là qu’interviennent des solutions comme Ezio, qui équipe les professionnels et propose une digitalisation complète des paiements.
- Ezio remplace les espèces par des cartes de paiement personnalisables.
- Les transactions sont traçables en temps réel, ce qui évite les erreurs et sécurise les flux financiers.
- Les équipes n’ont plus à manipuler d’espèces ni à gérer les comptes manuellement : un vrai gain de temps et de sérénité.
- Résultat : moins de stress administratif, moins de risques d’erreurs ou de conflits, et plus de temps pour se concentrer sur l’accompagnement des usagers.
C’est simple : Ezio allège la charge mentale liée à la gestion financière, tout en renforçant la sécurité des pratiques. Un outil qui fait le ménage dans la paperasse.

L’importance de la formation continue
La prévention passe aussi par des équipes bien formées :
- Sensibilisation aux risques psychosociaux (fatigue émotionnelle, agressions verbales…)
- Apprentissage de gestes et postures adaptés pour éviter les TMS
- Formation à la gestion des situations critiques (violence, urgences…)
Des sessions régulières permettent de maintenir les connaissances à jour et d’impliquer les professionnels dans la démarche de prévention.
Checklist des bonnes pratiques pour la prévention des risques professionnels
Pas besoin de réinventer la roue chaque jour. Une bonne prévention repose sur des gestes simples, mais constants. Voici une checklist pratique pour garder le cap au quotidien dans les établissements médico-sociaux.
Évaluation des risques
❏ DUERP rédigé et mis à jour chaque année
❏ Risques identifiés par service/poste
❏ Participation des équipes à l’analyse
Organisation du travail
❏ Plannings réalistes et stables
❏ Répartition équitable de la charge de travail
❏ Procédures claires et accessibles
Prévention physique
❏ Formations gestes et postures réalisées
❏ Matériel ergonomique à disposition (lève-personnes, chaises adaptées…)
❏ Espaces de travail sécurisés et bien entretenus
Prévention psychosociale
❏ Espaces de parole ou supervision mis en place
❏ Écoute active et reconnaissance du travail effectué
❏ Signalement facilité des situations à risque (violence, surcharge…)
Outils et numérique
❏ Solutions numériques utilisées pour alléger les tâches (ex : Ezio pour les paiements)
❏ Données sensibles sécurisées
❏ Traçabilité assurée des actions sensibles
Formation continue
❏ Plan de formation annuel en place
❏ Sensibilisation régulière aux risques professionnels
❏ Accompagnement des nouveaux arrivants
FAQ - Questions récurrentes
Quels sont les principaux risques professionnels rencontrés par les travailleurs sociaux ?
Les travailleurs sociaux sont exposés à des risques psychosociaux (stress, épuisement), physiques (chutes, TMS) et organisationnels (surcharge, horaires instables).
Comment évaluer efficacement les risques professionnels dans le travail social ?
En observant le terrain, en consultant les équipes, en analysant les incidents passés et en hiérarchisant les risques avec une grille de cotation.
Quelles mesures préventives peuvent être mises en place pour améliorer la sécurité au travail ?
Former les équipes, adapter les postes, organiser le travail de façon stable, utiliser des outils numériques comme Ezio et maintenir un DUERP à jour.
Conclusion
Prévenir les risques professionnels dans le travail social, c’est avant tout protéger les femmes et les hommes qui accompagnent au quotidien les plus fragiles. En combinant évaluation rigoureuse, outils adaptés, et formations continues, les établissements peuvent renforcer la sécurité, alléger la charge mentale et améliorer la qualité de vie au travail.
Une prévention bien faite, c’est du bon sens… bien organisé.
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